Pays Basque, réflexion photographique

black and white paysbasque Photography sea square Street

J’aime si peu mes photographies, souvent, je préfère les oublier.

Je rentre chez moi, je regarde mes images et je me dis qu'aucune ne correspond à l’idée de mon rendu, l’idée de mon projet ou de ma série. Je me dis que je ne respecte pas mon travail, que je ne sais pas tenir en place et que mon projet s’en ressent. Il y a bien une ou deux images qui sortent du lot. Leur développement les rend belles, mais belles au milieu d’un rien.

Le temps passe, je m’arrête de prendre des photographies, de les travailler. Je me pose des centaines de questions, sur ma pratique, mon sérieux, mon intérêt pour la pratique.

Le temps passe, et passe encore.

Un jour, dans le hasard d’un défilé d’écran, je me replonge dans ces quelques images. Je vois tout à coup ce que je ne voyais plus. Je vois ce que l’instant m’a fait attraper au milieu de plusieurs images. La rapidité n’a plus lieu d’être, je peux enfin comprendre. Comprendre ce que c’est que voir, comprendre ce qu’est écrire avec la lumière, comprendre ce que c’est qu'être spectateur de la nature, des hommes.

Là, je plonge enfin dans un travail, le même que les jours où j’ai pris ces images.

Cette image, puis cette image, puis une autre. Me voilà à imaginer un lien graphique, chromique, géométrique. Puis vient le temps de l’idée d’ensemble. Un essai, puis deux, puis trois et peut-être même plus.

Concordance des images, des pensées d’artistes, des envies de partage.

Voilà tout ce qui est arrivé avant de publier ses quelques images d’un séjour passé au Pays Basque il y a presque un an. Entre Hendaye et Saint-Jean-de-Luz, ma balade aura été belle. Cette balade c'est arrêté, mais comme vous l’avez lu, elle a continué dans mon petit bureau et dans chaque pas fait avec l’appareil photo à la main.