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SEUILS (1/4) - recherche théorique


SEUILS
en l'absence de 
1/4
mémoire


projet de fin d'études 
studio "Muter Habiter Penser", encadré par Romain ROUSSEAU
février 2022, ensa Nantes
félicitations du jury

L’architecture est une question de coprésence entre humain et non-humain. On peut dire qu’elle est le seuil qui permet à l’humain d’habiter le monde, d’être au monde. Mais ce monde ne se limite pas à sa dimension rationnelle et visible. Il comprend aussi ce que l’on ne voit pas, un ailleurs, qui dépasse la réalité matérielle. Dans cette mesure, être au monde implique une manière d’être à quelque chose d’au-delà du monde - de l’ordre de l’inconnu, de l’invisible. Dès lors, l’architecture ne relève plus seulement d’une coprésence avec ce qui est là, mais bien d’une coprésence en l’absence de.

Les religions, superstitions, théories cosmiques, mythes, tous types de croyances, sont autant de liens avec une dimension autre, absolue et transcendante. Les seuils, « point de contact » avec cette dimension de l’ailleurs, sont des lieux, objets, rituels et symboliques, véritables intercesseurs permettant de se connecter, de vivre avec ce qui n’est pas là. Mais d’une certaine manière, on interagit « en l’absence de » à chaque fois que l’on rêve, que l’on se souvient, que l’on se projette, ou même que l’on pense à quelqu’un…ainsi les seuils, les « points de contact », n’ont pas besoin de règles précises et de symbolismes ou de rituels empruntés, mais correspondent à nos sensations et émotions pures. Alors, tout peut devenir intercesseur, d’un totem à un galet, d’une statuette du « presque Christ » à une bouteille d’eau.

Le défi sera de proposer une architecture qui s’extrait du symbolisme afin de tenter de concevoir, par les émotions, un seuil qui permette d’entrer en relation avec ce qui est absent. Quel dispositif spatial serait capable de jouer ce rôle d’intercesseur ?

SEUILS (1/4) - recherche théorique
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