To be a landscape // Pour être un paysage // حتى تكون الطبيعة

Saint-Etienne, France, 2021

Nikon F-501, 20-40mm

ILFORD PAN 400

Tout au long du premier confinement en mars 2020, j’ai vu beaucoup des publications sur les réseaux sociaux, qui fêtent la disparition de l’Homme dans les espaces publics, dans les rues, dans les parcs, dans les forêts… J’ai vu beaucoup de photos avec des animaux, des arbres, des rues vides… avec des petits commentaires comme “la planète respire mieux”, “les bienfaits du confinement sur la planète”, etc.

Depuis ce temps-là, je me suis plongée dans une réflexion sur la position de l’être humain dans la composition de la planète. 

L'être humain ne fait-il pas partie intégrante de la nature ? L'être humain n'est-il pas l'un des éléments de base de cette planète, tout comme les arbres, comme les animaux et comme la mer ? Peut-être que tout au long des années, l’être humain a mal exploité la nature et a utilisé toutes ses composantes pour ses besoins personnels, oubliant les besoins des autres créatures vivantes qui partageaient cette terre avec lui. À mon humble avis, malgré ses défauts, l’être humain reste un des composants essentiels de la planète et nous sommes censés réfléchir à la manière dont nous exploitons la planète, parce que nous sommes tous dans le même bateau. 

Dans ce projet, je ne propose pas une solution pour réformer la relation entre l'homme et la planète. Mais, plutôt, j’ai essayé de montrer en images, comment je vois la relation planète/humain, comment je vois l’être humain intégré dans les différents paysages, que ce soit un paysage urbain ou un paysage naturel. L'être humain, dans mon projet, ne représente pas le sujet principal de la photo. Il est, tout simplement, un de ces composants. 

Dans chaque photo de ce projet, nous voyons parfois une main de cet être humain, parfois seulement les traces de ce dernier dans les différents paysages. À chaque fois, l’être humain essaie de trouver sa place dans la nature sans prendre la place d’aucun autre élément. Nous le voyons une fois câliner les arbres, puis, il se laisse aller parmi les arbres jusqu'à ce qu'il se perde entre eux, et une fois de plus, il essaie de prendre la forme des bâtiments qui l'entourent, etc.